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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 18:12

A côté de la piraterie, de l’absence de lieux d’expression artistique, le manque de réseaux de distribution est très souvent cité comme l’un des freins au développement des activités musicales.

C’est pour cela qu’au lendemain de la fermeture des plus grandes structures de distribution musicaregard 200 200le tels Flash Music, MC Pop Music et autres Coup Bis, au début des années 2000 et qui s’étaient donné pour mission mettre à la disposition du public des K7 et CD d’artistes camerounais et étrangers, l’on s’extasiait alors du dynamisme et de l’enthousiasme de ces jouvenceaux aux dreadlocks qui décidèrent de prendre leur destin en main. C’est dans cette mouvance qu’est né le collectif «Culture Mboa», qui s’était au départ destiné à la distribution d’œuvres de groupes de rap et d’autres jeunes artistes camerounais basés à l’étranger. Le premier kiosque est installé au Centre culturel français de Yaoundé.

Des années plus tard, alors que les majors de la distribution locale se sont progressivement reconvertis à la vente de vêtements et autres articles de luxe, «Culture Mboa» a occupé le terrain. Les artistes de grand calibre s’y sont progressivement attachés, confiant sans crainte leurs œuvres à ces jeunes qui ne demandaient qu’à prouver de quoi ils étaient capables dans la distribution des œuvres musicales. A côté de Charlotte Dipanda et autre Coco Mbassi, on retrouve Lady Ponce et plusieurs autres artistes désireux d’assurer la visibilité de leurs produits. La confiance est ainsi née. Le Collectif gagne en volume et sort des centres culturels pour s’installer dans les grandes surfaces et, plus récemment, dans la rue, plus proche des consommateurs. C’est désormais ici que les mélomanes désireux de se procurer des Cd de bonne qualité – chose rare sous nos cieux – se dirigent pour s’approvisionner.

Alors que certains peuvent penser que c’est ce succès qui monte à la tête des deux parties, qui se disputent aujourd’hui la paternité du projet et la gestion financière, on ne peut que se désoler du spectacle auquel se livrent actuellement Manuel Wandji et Ruben Binam. Il est en effet déplorable qu’après toutes ces années de dur labeur, les deux jeunes hommes n’arrivent pas à se parler et à résoudre ce différend.
Au-delà de la paternité et des initiatives personnelles prises par l’un ou l’autre, on ne peut douter que chacun y a mis du sien pour la bonne marche du projet. Se livrer ainsi en spectacle n’a rien d’honorant ni pour l’un ni pour l’autre qui, pendant des années, se sont attelés à convaincre les artistes de leur sérieux. Ne pas reverser à ces derniers leurs droits et laisser pourrir le conflit, n’est rien d’autre que trahir la confiance qu’ont eu tant de peine à leur accorder ces artistes qu’ils ont finalement réussi à associer à leur concept. Mais on a bien peur que la malédiction camerounaise finisse par atteindre ce collectif, auquel on commençait à croire.

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